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INTRODUCTION


Le Japon a connu une révolution industrielle tardive, cette dernière ne se développant qu'à partir de la seconde moitié du XVIIIème siècle, sous l'Ere Meiji. Le Japon se porte bien au point de vue militaire avec sa victoire sur les Russes en 1904-1905, c'est le premier pays asiatique à battre une grande puissance "blanche" en matière d'Histoire contemporaine. Le Japon a également participé à la première guerre mondiale aux cotés des Anglais, Français... Le traité de Versailles lui procure de nombreuses îles dans le Pacifique comme les Marshall et les Carolines. En matière d'économie, le Japon mène une politique de libéralisme économique, ce qui procure une grande ouverture sur l'extérieure et une grande dépendance des importations. Ainsi, le Japon importe 83% de minerai de fer, 93% de son pétrole et la totalité de son caoutchouc et de sa bauxite.

Dès les années 1920, on assiste à l'opposition de deux classes politiques. La classe politique traditionnelle (Seiyukaï) s'oppose aux militaristes émergeants. Ces derniers ont l'idée d'une sphère de coprospérité qui engloberait la Chine et tout le Sud Est asiatique et les îles du Pacifique. Cette sphère permettrait d'accroître la population japonaise avec les Etats conquis et surtout désengorger l'île surpeuplée et permettrait au Japon de disposer de grandes quantités de matières premières sans les importer.La crise économique américaine puis mondiale de 1929 ainsi que les visées autarciques des pays voisins du Japon tendent à développer cette idée de sphère de coprospérité.

La première de ses manifestations eut lieu en 1931 avec le premier incident de Chine. Les japonais se servirent d'un prétexte pour l'invasion : une voie ferrée fut dynamitée, près de la ville de Moukden (Mandchourie), et les japonais arrivèrent en masse pour sécuriser la zone et protéger leurs intérêts dans ce secteur... Après cet incident organisé par les japonais eux-mêmes, les troupes chinoises furent repoussés du secteur et en 1932, la Mandchourie devient l'Etat de Mandchouoko et est administré par Puyi, le dernier empereur de Chine qui est nommé alors empereur de Mandchourie en 1934. Mais, il est complètement subordonné aux japonais. Avec l'armistice signé en 1933, les japonais ont également le contrôle des provinces chinoises du Ho Peï, de Jehol, de Tchadar, de Souei Yan. Les japonais avaient alors pris pied sur le continent et un point de départ pour des invasions contre la Chine et l'Union Soviétique.

Le gouvernement japonais ne sanctionna pas l'accident de Mandchourie, les militaires s'en trouvèrent fort réjouit et ils comprirent cet acte comme un premier pas vers le militarisme. En 1932, le premier ministre Inukaï est assassiné par les militaires car il appartenait à la classe politique traditionnelle qu'on appelait Seiyukaï. Il est remplacé par un militaire en la personne de l'amiral Saïto. L'année suivante, les japonais sont déclarés agresseurs lors de l'incident de Chine. Le représentant de la délégation japonaise en la personne de Matsuoka décide de quitter la Société des Nations. Ce retrait ne deviendra effectif qu'en 1935.

Le 26 février 1936, les militaires de la 1èredivision d'infanterie sortent par une nuit froide et vont assassiner les principaux leaders politiques traditionnel dont le président du conseil : Okada. Trois jours plus tard, l'empereur désapprouve cette vague d'attentat et les commanditaires sont exécutés. Mais les militaristes s'emparent tout de même des postes clés, laissés vacants suite aux attentats. Ainsi, le Japon est définitivement ancré chez les militaristes. Ils se rapprochent de l'Allemagne en signant, le 25 novembre 1936, le pacte Antikomintern pour une durée de 5 ans (1936-1941). Les accords de ce pacte visent à la lutte contre les communistes et à des mesures de non-agression. Le Japon est le premier d'une longue liste de pays à signer ce pacte, parfois de force comme la Yougoslavie.

En 1937, la totalité du gouvernement japonais est composé de militaristes et les derniers opposants sont jetés en prison. Le 7 juillet 1937, le Japon impérial attaque la Chine et provoque le second accident de Chine. Les desseins du Japon sont de plus en plus clair...


Convoi militaire en Mandchourie


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